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Découvrez les bienfaits de la soupe aux orties
Qui s’y frotte s’y pique ! Si l’ortie s’est totalement vêtue de poils urticants, c’est pour une raison bien précise : protéger avec détermination les trésors qu’elle renferme.
D’une valeur nutritionnelle exemplaire, la consommer régulièrement vous garantit des repas riches en saveurs et en capital santé. Autrefois cultivée pour sa fibre (vêtements, cordes, nasses), ses vertus médicinales (remèdes), mais aussi pour l’alimentation des hommes et du bétail, les botanistes n’ont de cesse de faire couler de l’encre pour délivrer ses milles et unes vertus. Reléguée aujourd’hui au rang de « mauvaise herbe » à tort, je vous dévoile ici combien elle peut être généreuse.
Faisons les présentations…
Nul besoin de la présenter, cependant, une petite parenthèse botanique s’impose.
Sachez qu’il existe environ 500 espèces d’orties dans le monde.
Appelée Urtica dioïca en langage botanique, la grande ortie est originaire d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord. Ses feuilles sont de couleur vert sombre, dentées, ovales et pointues au sommet. Cela ne vous aura pas échappé, elle est recouverte de poils piquants, qui au moindre frôlement provoquent une sensation de brûlure assez désagréable.
Elle mesure entre 50 cm et 1m50, ce qui en rend la cueillette facile, à condition de porter des gants ! Sa floraison est discrète, puisqu’elle porte de minuscules fleurs vertes, en grappe, de juin à septembre.
L’une de ses particularités est qu’elle est dioïque, ce qui signifie qu’il y a des pieds mâles et des pieds femelles.
Ses fruits sont des akènes, formant des grappes pendantes. Ceux-ci font le régal des oiseaux à la fin de l’été. Et peuvent aussi être consommés par nous autres gourmands de nature.
Vous la trouverez aisément, dans les décombres, jardins, ou bords de chemins, prairies, ruines, haies, ou forêts alluviales… Elle pousse de préférence en sol fertile, mais s’adapte à des conditions plus rudes. En tant que plante bio-indicatrice, elle nous informe de la nature des sols : préférant les sols basiques, riches en azote, phosphore et potassium. Elle signale également un excès de matière organique, voire même une pollution des sols par les oxydes ferriques.
Généreuse, je vous le disais, elle entretient plus de 40 espèces d’insectes, dont de nombreux papillons.
La cueillir ? Une plante à prendre avec des gants !
Vous récolterez les jeunes pousses et feuilles (tête = 4 premières feuilles), dès le printemps, de préférence avant la floraison, car la plante en sera d’autant plus tendre.
Une confusion possible peut être faite avec le lamier blanc, autrement appelée « ortie blanche ». Pour les distinguer, sachez que cette dernière porte des fleurs blanches et ne pique pas du tout. D’un point de vue botanique, elles ne sont d’ailleurs pas de la même famille.
Toutefois, une éventuelle confusion ne serai pas problématique, car le lamier blanc, de la famille des lamiacées, est également comestible, bien qu’il n’ait ni le même goût, ni les mêmes propriétés.
Un régal pour nos papilles, elle s’accommode avec brio dans de nombreux plats.
En salade (finement ciselée), en pesto, en légume cuit, en gelées, ou en boisson, l’ortie s’invitera dans votre cuisine avec facilité. Vous trouverez bien des ouvrages de cuisine sauvage la citant, certains lui étant même exclusivement dédiée.
Hachées ou cuites, les feuilles perdent leur pouvoir urticant. Vous pouvez même cueillir une feuille par le dessous, puis la rouler fortement avec vos doigts pour casser ses poils urticants et la déguster sans aucun risque.
La recette de la soupe aux orties :
2 oignons, 4 belles pommes de terre, 1 saladier de pousses d’orties lavées.
Faire revenir des oignons avec un fond d’huile d’olive.
Ajouter les pommes de terre, puis les feuilles d’ortie préalablement ciselées.
Ajouter le volume d’eau nécessaire.
Quand c’est cuit, mixer. Salez, poivrez. Dégustez.
Vous avez dit « trésors » ?
Oui, et à juste titre : très riche en protéines, elle renferme également de nombreux sels minéraux, tels que calcium, bore, magnésium, silicium, potassium, fer, phosphore, ainsi que les vitamines A, E, B9, B1, C et PP.
Dite adaptogène, cette plante agit de manière très complète sur les problèmes de stress.
Ses utilisations thérapeutiques sont multiples :
- Dépurative et diurétique, elle fait baisser le taux d’acide urique dans le sang, et le régénère. De ce fait, elle agira favorablement en tant qu’antirhumatismale et antiarthritique, et luttera contre l’acné ;
- Hémostatique, elle stoppe les saignements de nez, de plaies et régularise les flux menstruels trop abondants ;
- Anti-allergique, elle soulage le rhume des foins, l’asthme, les piqûres d’insecte et les démangeaisons ;
- Aussi utile pour les carences en fer, déminéralisations, et favoriser la montée de lait chez les femmes allaitantes.
Consommée en infusion ses feuilles sont dépuratives, toniques et reminéralisantes.
Appliquée en externe, elle apaise l’eczéma (anti-inflammatoire), tonifie les cheveux et nettoie les peaux grasses.
Une décoction de ses racines est diurétique, et conseillée en cas d’adénome bénin de la prostate.
Demandez conseils à votre naturopathe pour tout traitement à visée thérapeutique.
Sagesse de plantes : voir au-delà des apparences.
Dans la tradition druidique, l’ortie nous invite à porter un regard renouvelé sur la vie. Et surtout de ne pas se fier aux apparences. Si une personne vous irrite, sachez passer outre ce désagrément et voir quelles qualités elle a à offrir.
Si une situation vous irrite, regardez la sous un autre angle, et notez en quoi celle-ci peut être source d’enseignement personnel.
L’ortie nous pousse au dépassement de soi : sortir de sa zone de confort peut être totalement déstabilisant, voire effrayant. Cependant, une fois l’appréhension passée, une fois le premier pas effectué, lorsque l’on récolte les fruits de notre labeur, nous accédons à de bien belles découvertes. Et ainsi à plus de confiance en nous.
Enfin, si l’irritation s’empare de vous, l’ortie vous signifie de rechercher en vous la cause sous-jacente. Que cherchez-vous à protéger qui explique que vous soyez irritable et irritant envers votre entourage ?
La belle ortie vous a-t-elle convaincu ? Alors ne tardez pas à la contempler, voire la déguster, maintenant que vous la regardez sous un nouveau jour !
Auteur : Sandra Depierre
Sources :
- Plantes sauvages comestibles. Cueillette & recettes des 4 saisons. Edition Debaisieux. Guy Lalière, Christophe Anglade, Christophe Leray.
- Larousse des plantes médicinales, 1997, Ed. Larousse-Bordas
- Tela-Botanica, le réseau des botanistes francophones, www.tela-botanica.org
- L’oracle druidique des plantes, Philip et Stéphanie Carr-Gomm, Editions Véga.
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